VACCINATIONS

Les vaccinations protègent votre enfant contre des maladies graves, voire mortelles.

 

Si vous venez d’un autre pays, poursuivre le calendrier vaccinal de votre pays d’origine est rarement un problème. Sachez qu’en France, les médecins ne stockent pas les vaccins. Vous devez obtenir une ordonnance et les récupérer directement en pharmacie.

 

Le calendrier vaccinal français peut différer de celui de votre pays d’origine. Cela pourrait poser problème lorsque vous retournez chez vous après votre séjour en France. N’hésitez pas à en discuter avec le Dr Lovejoy.

 

Si vous avez des inquiétudes concernant la sécurité des vaccins ou le nombre de vaccins administrés, veuillez en informer le Dr Lovejoy. Vous pouvez également consulter le site suivant : https://www.healthychildren.org/English/safety-prevention/immunizations/Pages/Weighing-the-Risks-and-Benefits.aspx.

 

Malheureusement, la désinformation sur les vaccins se propage sur Internet, entraînant une recrudescence prévisible des maladies chez les enfants non vaccinés. L'année 2025 s'annonce comme un défi majeur pour la santé des enfants !

 

DESCRIPTION DES VACCINS

 

VACCIN CONTRE LE VRS


Le Beyfortus est un nouveau vaccin, ou plus précisément un anticorps monoclonal, qui remplace les injections de Synagis. Il est très efficace contre le VRS, une des principales causes d’hospitalisation durant la première année de vie. Disponible et gratuit en France, il s’agit d’une seule injection, principalement destinée aux bébés nés en 2024 et à ceux présentant certains facteurs de risque entrant dans leur deuxième hiver. Demandez une ordonnance au Dr Lovejoy si besoin. (Notez qu'un vaccin similaire peut être administré aux femmes enceintes entre 32 et 36 semaines de grossesse. Si donné, le nourrisson n’a pas besoin de Beyfortus.)

 

VACCIN CONTRE LE COVID


Chaque automne, la FDA et le CDC approuvent un vaccin Covid mis à jour, similaire aux mises à jour des vaccins contre la grippe. Malheureusement, ce vaccin n’est pas administré à l’Hôpital Américain de Paris (AHP). Veuillez prendre rendez-vous en ligne via Doctolib.fr, où un algorithme par âge vous dirigera vers le centre approprié.

 

VACCIN CONTRE LE ROTAVIRUS


Ce vaccin protège les jeunes enfants contre une forme particulièrement sévère de diarrhée causée par le rotavirus. Deux vaccins existent : le Rotateq et le Rotarix. Le Rotarix (oral) est approuvé en Europe et recommandé depuis 2023 en France. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, il est remboursé. Les deux vaccins sont sûrs et recommandés.

 

Le Rotarix est administré à 2 et 4 mois. La dose finale doit être donnée avant l'âge de 8 mois.

 

VACCIN ROR (ROUGEOLE, OREILLONS, RUBÉOLE)


Le premier vaccin est administré entre 12 et 15 mois, et le second à l’âge de 4 à 6 ans. En France, le calendrier exige la deuxième dose plus tôt, entre 16 et 18 mois.

 

En raison des retards liés au Covid, une flambée mondiale de rougeole est observée depuis 2021. En 2023, plus de 100 000 personnes, principalement des enfants, sont décédées de cette maladie.

 

De nombreuses rumeurs circulent sur Internet, établissant un lien entre le vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) et l’autisme. Cependant, quatre grandes études réalisées au cours de la dernière décennie n’ont montré aucun lien scientifique entre ce vaccin et des problèmes de développement futurs. De plus, le 6 février 2010, la revue médicale The Lancet a rétracté l’unique article scientifique qui établissait un lien entre le ROR et l’autisme. Son auteur, le Dr Andrew Blakefield, avait falsifié ses données. Il avait également déposé un brevet pour un vaccin unidose (uniquement contre la rougeole), ce qui signifie que son article servait ses propres intérêts financiers.

 

L'article suivant offre un excellent résumé, bien que légèrement technique : https://www.aafp.org/pubs/afp/issues/2010/0915/p586.html.

 

 

DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE (DTCa)

La coqueluche est une maladie dangereuse pour les nourrissons. Il y a vingt ans, des inquiétudes avaient été soulevées concernant les effets secondaires du vaccin, notamment des convulsions. Avec le vaccin acellulaire plus récent, ce risque est désormais très faible ; cependant, l'efficacité réduite de ce vaccin a permis une recrudescence de la maladie, aggravée par la pandémie de Covid-19 et le retard de vaccination des enfants à cette période.

 

Le risque de souffrance et de décès causé par la coqueluche est bien supérieur aux éventuels effets secondaires du vaccin. Un enfant non immunisé contre la coqueluche a une probabilité de 1 sur 3000 de contracter la maladie. En revanche, un enfant vacciné a une probabilité de 1 sur 2 millions de subir des dommages neurologiques liés au vaccin. Le risque de coqueluche chez les enfants augmente lorsque moins d’enfants sont vaccinés.

 

Ce vaccin est obligatoire pour l'entrée dans les écoles françaises.

 

La France et les États-Unis recommandent aux femmes enceintes de recevoir un rappel de vaccin contre la coqueluche à chaque grossesse.

 

 

VACCIN CONTRE LE HIB


Le Hib est une bactérie causant des maladies graves chez les jeunes enfants (méningite, épiglottite, pneumonie). Ce vaccin a considérablement réduit son incidence.

 

VACCIN CONTRE LA POLIO


Le calendrier français exige davantage de rappels qu’aux États-Unis : tous les cinq ans jusqu’à 16-18 ans, puis tous les dix ans.

 

VACCIN CONTRE LE PNEUMOCOQUE

 

Le pneumocoque est une bactérie qui, comme Haemophilus type B, peut provoquer des infections graves du sang, des méningites, des infections des os et des articulations, mais aussi des otites. Le vaccin disponible pour les nourrissons est proposé aux États-Unis depuis l’an 2000. Il est administré en même temps que la série de vaccins de base, pour un total de 4 doses au cours des 15 premiers mois de vie (mais seulement 3 doses en France).

 

Le Prevenar 13, plus ancien, a été remplacé par le Vaxneuvance à 15 souches ou le Prevenar 20 à 20 souches. Le premier n’a pas encore été approuvé en France pour les nourrissons, bien qu’il le soit aux États-Unis.

 

 

 

HEPATITE B

 

La vaccination contre l’hépatite B prévient cette forme d’hépatite ainsi que les graves lésions hépatiques qui peuvent survenir 20 ou 30 ans après l’infection initiale. Chaque année, plus de 5000 adultes meurent aux États-Unis de cancers du foie ou de cirrhoses liés à l’hépatite. Plus l’infection se produit tôt, plus le risque de complications graves est élevé.

 

Si vous avez un enfant plus âgé qui n’a pas été vacciné contre l’hépatite B lorsqu’il était nourrisson, demandez à votre médecin s’il ou elle doit recevoir les injections.

 

VARICELLE

 

Le vaccin contre la varicelle est généralement administré à l’âge de 12 mois, mais il peut également être donné aux enfants plus âgés qui n’ont pas encore été vaccinés ou qui n’ont pas eu la maladie. Aux États-Unis, un rappel est administré à l’âge de 4 ans, mais je recommande de le donner entre 15 et 18 mois en France, car les enfants français ne sont généralement pas vaccinés.

 

Une protection complète aide également à prévenir le zona à l’âge adulte.

Les enfants âgés de 13 ans ou plus devraient recevoir 2 doses espacées d’au moins 4 semaines. La maladie est plus agressive avec l’âge.

 

HEPATITE A

 

Ce vaccin est universellement recommandé aux États-Unis.

 

En France, il est recommandé pour les patients à risque, y compris ceux qui voyagent dans des pays en développement. L’hépatite A est une maladie courante dans le monde en développement, transmise par de l’eau ou des aliments contaminés.

Elle nécessite deux injections espacées d’au moins 6 mois. Le vaccin peut être administré dès 12 mois, mais pour limiter le nombre d’injections par visite, le Dr Lovejoy préfère généralement le donner à 18 et 24 mois. Il peut également être combiné avec le vaccin contre l’hépatite B (une seule piqûre).

 

MENINGOCOCQUE

 

Il existe plusieurs vaccins contre les méningocoques (une des nombreuses bactéries causant des méningites) disponibles en France.

Aux États-Unis, les recommandations prévoient l’administration du vaccin combiné ACYW135 aux enfants à 11-12 ans, puis à nouveau à 15-16 ans.

En France, ce vaccin sera obligatoire à partir de 2025 pour les nourrissons et les adolescents qui n’ont jamais été vaccinés.

 

Le vaccin contre le méningocoque B (Bexsero) sera également obligatoire en France dès 2025 pour les nourrissons. Il reste une option aux États-Unis.

 

HPV (Papillomavirus)

 

Ce vaccin, appelé Gardasil, est conçu pour prévenir les infections par le papillomavirus humain, principale cause de cancer du col de l’utérus. Il protège également contre les cancers œsophagiens liés au HPV (chez les garçons et les filles).

 

C’est le premier vaccin contre le cancer de l’histoire. Il est recommandé à l’âge de 11-12 ans, avant le début de toute activité sexuelle. Il est légèrement plus efficace lorsqu’il est administré à cet âge que pendant l’adolescence tardive. Il n’est pas efficace après une activité sexuelle significative.

 

GRIPPE

 

([Veuillez consulter un lien séparé pour les informations actuelles sur la grippe.])

La grippe peut toucher n’importe qui, et des épidémies surviennent chaque hiver. La grippe se transmet par la toux et les éternuements et est très contagieuse, surtout dans les crèches, les écoles et les maisons de retraite. Les symptômes comprennent des douleurs musculaires, de la fièvre, des frissons, des maux de tête, de la toux et un nez qui coule. Les nourrissons peuvent développer un croup. La complication la plus fréquente est la pneumonie. La myocardite (inflammation du cœur) et l’aggravation des maladies pulmonaires chroniques peuvent également survenir.

 

Le vaccin est administré chaque année en raison des mutations des souches. Pour les enfants de moins de 8 ans, la première année nécessite deux doses. Pour les enfants de moins de 3 ans, une demi-dose est administrée à chaque fois.

 

En France, le vaccin est disponible sans ordonnance, généralement à partir de la mi-octobre. Sauf épidémie en cours, on cesse habituellement de vacciner fin janvier, mais il peut être administré jusqu’en avril. Les enfants allergiques aux œufs ne doivent généralement pas recevoir ce vaccin.

 

Aux États-Unis, l’Académie Américaine de Pédiatrie recommande le vaccin pour tous les enfants de 6 mois à 18 ans. En France, il n’est pas universellement recommandé pour des raisons financières, mais il est préconisé pour les enfants ayant des antécédents de respiration sifflante ou de maladie cardiaque. Depuis novembre 2008, il est également recommandé que la famille vivant avec un nourrisson de moins de 6 mois soit vaccinée.

Si un de vos enfants souffre d’asthme ou de bronchiolite, il est fortement recommandé de le vacciner chaque année, quel que soit son âge, ainsi que toute la famille.

 

BCG - Tuberculose

 

Ce vaccin n’a jamais été recommandé aux États-Unis. Il ne prévient pas la tuberculose, mais est assez efficace pour prévenir les formes graves chez les jeunes enfants. Une fois vacciné, tout futur test cutané (PPD) fait au retour aux États-Unis pourrait être positif, nécessitant un traitement de 9 mois.

Depuis juillet 2007, le BCG n’est plus obligatoire en France, mais il reste recommandé pour les enfants à risque. N’hésitez pas à discuter des avantages et des inconvénients de ce vaccin avec le Dr Lovejoy.

 

RAISONS DE NE PAS VACCINER

 

Si l’une des conditions suivantes s’applique à votre enfant, consultez votre médecin avant de le faire vacciner.

  1. Votre enfant a eu une réaction allergique à un vaccin précédent.

  2. Votre enfant souffre de convulsions ou d'une maladie neurologique grave.
    Le vaccin contre la coqueluche (DTaP) ne doit pas être administré si un enfant souffre de convulsions ou d'une maladie neurologique grave. Vous pouvez néanmoins administrer à votre enfant le vaccin contre le tétanos et la diphtérie (Td) sans la composante coqueluche.

  3. Votre enfant a une faible immunité.
    Les enfants ayant un système immunitaire affaibli ne doivent pas recevoir de vaccins vivants (par exemple, varicelle, ROR ou rotavirus). Ces enfants devraient être vaccinés avec le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) pour les 4 doses. Cela s'explique par le fait que le vaccin antipoliomyélitique oral vivant (VPO) comporte un faible risque que les enfants à faible immunité, ou vivant avec des adultes immunodéprimés (par exemple, des personnes atteintes du SIDA), contractent ou transmettent la polio à partir du vaccin.

 

RAISONS NON JUSTIFIÉES DE NE PAS VACCINER

 

De nombreux enfants n’ont pas reçu toutes les vaccinations recommandées. Des précautions inutiles ont conduit des parents à reporter ou annuler des vaccinations prévues. En avril 1989, le Service de santé publique des États-Unis a publié la liste suivante de conditions qui NE sont PAS des raisons routinières de reporter ou annuler une vaccination. Cela signifie qu’un enfant peut toujours être vacciné même si une ou plusieurs des conditions suivantes s’appliquent :

  • L’enfant a eu une douleur, une rougeur ou un gonflement au site d’injection après une précédente dose de DTaP.
  • L’enfant a eu une fièvre inférieure à 40,5°C (105°F) après une précédente dose de DTaP.
  • L’enfant a une maladie bénigne comme un rhume, une toux ou une diarrhée sans fièvre.
  • L’enfant est en convalescence d’une maladie bénigne telle qu’un rhume, une toux ou une diarrhée.
  • L’enfant a récemment été exposé à une maladie infectieuse.
  • L’enfant prend des antibiotiques.
  • L’enfant est né prématuré.
  • La mère de l’enfant est enceinte.
  • L’enfant est allaité.
  • L’enfant a des allergies (à l’exception d’une allergie aux œufs).
  • La famille de l’enfant a des antécédents de convulsions ou de syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN).

 

DES PRÉOCCUPATIONS SUR LA SÉCURITÉ DES VACCINS ?

 

Demandez au Dr Lovejoy des liens vers plusieurs sites internet fiables ou procurez-vous le livre :
“Do Vaccines Cause That? A Guide For Evaluating Vaccine Safety Concerns”, par Martin Meyers et Diego Pineda.